Nadine Abdel Ghaffar, Art d’Egypte

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Nadine puise ses sources en Egypte et en France. Cette franco-égyptienne, née à Alexandrie est un mélange d’orient et d’occident, une personnalité singulière, passionnée et engagée.

Elle baigne dans l’art dès son plus jeune âge, s’imprègne de cet univers à travers sa mère qui collectionne les œuvres, l’emmène visiter des sites historiques et lui transmet cet amour de l’authentique, du patrimoine culturel.

Une subtile approche, alliant histoire et modernité

Riche de cet héritage, Nadine décide en 2016 de fonder Art d’Égypte, une structure reposant sur des principes de préservation culturelle et de démocratisation de l’art.

L’idée étant ainsi de mettre en lumière l’art, en mêlant subtilement art contemporain et antiquités de façon inclusive. Permettre au plus grand nombre d’avoir accès à l’art.

Différentes expositions sont ainsi mises en place avec comme dénominateur commun : le prolongement du passé et du présent. Des expériences uniques déployées dans des lieux qui le sont tout autant.

Une volonté affichée de faire renaître de ses cendres le patrimoine historique, de promouvoir les artistes contemporains de la région et de faire également appel à des artistes du monde entier afin de donner une résonance internationale aux différentes exhibitions.

Une façon ingénieuse de redonner vie au patrimoine

Art d’Egypte travaille main dans la main avec l’UNESCO et investi des joyaux classés au patrimoine mondial, ravivés par des expositions toujours plus originales les unes que les autres. En témoigne le musée à ciel ouvert qu’était la rue Al-Mu’izz, une artère historique du Caire qui a accueilli une exposition en 2017. Les passants découvrent au détour d’un passage, une bâtisse illuminée, une œuvre d’art exposée..

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Elle allie son génie et sa force créative aux plus grands. En octobre 2021, un évènement d’envergure intitulé Forever is Now est organisé aux pieds des pyramides de Gizeh,. Un réel défi, relevé d’une main de maître. Des œuvres d’art contemporaines sont ainsi installées avec en toile de fond les symboles immuables les plus célèbres d’Egypte.

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Oeuvre réalisée par l’égyptien Moataz Nasr. Représentation d’une barque divine réalisée à partir de rames géantes. L’artiste l’a baptisée « Barzakh » en référence au monde intermédiaire entre la vie terrestre et l’au-delà chez les musulmans.

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Trompe-l’œil réalisé par JR, street artiste français. 4591 photos assemblées (clin d’œil à l’âge de la pyramide de Gizeh). Les spectateurs selon l’endroit ou ils se situent ont ainsi l’impression de voir la pyramide de Gizeh en lévitation

Engagement et disruption sur tous les plans

On découvre également une autre facette de l’Egypte et de sa jeunesse. Lorsque l’on interroge Nadine Abdel Ghaffar sur sa recette secrète, ce qui fait qu’elle parvient à mener de tels projets d’envergure. Elle répond tout modestement qu’elle le doit à son équipe, une équipe constituée exclusivement de jeunes femmes égyptiennes à qui elle a, à son tour transmis son amour de l’art.

Nadine déconstruit les mythes, change les perceptions en s’appuyant sur l’art comme levier social. Elle s’est à ce titre vue remettre la médaille de chevalier de l’ordre des arts et des lettres de la république française et fait également partie du top 50 des femmes égyptiennes les plus influentes.